Demi-finale retour : Chelsea - Liverpool (1-1 à l'aller)Grâce à son match nul arraché à la dernière minute à l'aller (1-1), Chelsea n'a jamais semblé aussi proche de se qualifier pour la première finale de Ligue des champions de son histoire. Drogba et consorts espèrent finir le travail mercred soir face des Reds qui vont jouer leur saison sur ce match au sommet.
Terry et Chelsea espèrent écarter Gerrard et Liverpool de leur route. (L'Equipe)
Avram Grant fait taire les sceptiquesQui l'eut cru. Sept mois à peine après avoir pris, dans la confusion, la succession de Jose Mourinho, Avram Grant est toujours en passe de réaliser avec Chelsea un retentissant doublé championnat - Ligue des champions. Si la route est encore longue, avec deux matches à jouer, et peut-être à gagner, dans chacune des deux compétitions, celui qui fut tant décrié tout au long de la saison a l'occasion d'entrer dès ce soir dans l'histoire des
Blues. L'égalisation tardive arrachée à Liverpool la semaine dernière, sur un but contre son camp du malheureux Riise (1-1), a considérablement changé la donne. Chelsea n'est plus dans l'obligation de gagner, ni même de marquer, pour se qualifier pour la première finale de Ligue des champions de son histoire. Un simple 0-0 lui ouvrira grand les portes du stade Loujniki de Moscou, le 21 mai.
Faire déjouer l'adversaire, Chelsea sait faire. Invaincu à domicile depuis 2004 dans les compétitions nationales, il faut remonter à 2006 pour trouver trace d'un revers à la maison en Coupe d'Europe. C'était contre le Barça, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (1-2). Cette saison, que ce soit contre Olympiakos, en huitièmes (3-0), ou Fenerbahçe, en quarts (2-0), les
Blues, sans être géniaux, ont su assurer l'essentiel à la maison. A savoir empêcher l'autre de développer son jeu, quitte à priver le public du moindre soupçon de spectacle, et profiter de la moindre occasion pour faire la différence. A défaut de briller, Chelsea cherche l'efficacité. C'est là-dessus que se jouera le match de ce soir. Drogba et ses équipiers devront avant tout contenir les assauts d'une équipe de Liverpool qui va jouer son va-tout. Dans l'obligation de marquer pour continuer d'exister, les
Reds vont jeter toutes leurs forces dans la bataille. Assurés de terminer à la quatrième place du championnat, un moindre mal au vu de la qualité de l'effectif et du recrutement estival, ils n'ont plus que la Ligue des champions pour sauver une saison jusque-là décevante.
L'expérience parle pour LiverpoolOutre une puissance offensive qui n'a peut-être pas d'égal sur le vieux continent, un tout autre paramètre, au moins aussi important, pourrait parler en faveur des Reds dans leur quête de finale : l'expérience de la compétition. Finaliste l'an dernier, brillant lauréat en 2005, Liverpool, qui a sorti Chelsea en demi-finale lors de ces deux épopées, affiche une incroyable régularité au plus haut niveau européen depuis l'arrivée de Benitez à la tête du club. L'imposant turn over instauré par le coach espagnol lui permettra en outre de présenter pour le coup des hommes frais, contrairement à Chelsea, qui a besoin de toutes ses forces vives pour lutter en championnat. Torres, Gerrard, Kuyt, Babel ou autre Mascherano n'ont fait qu'assister au nul de leurs équipiers à Birmingham, samedi (2-2), pendant que Drogba et tous les cadres de Chelsea s'arrachaient pour mettre à mal le leader mancunien (2-1). Seul problème, pour les
Reds, ils n'ont pas marqué le moindre but à Stamford Bridge depuis l'arrivée de Benitez, en 2004, soit un total de huit matches. La bataille promet d'être rude, voire longue. Mais la finale est à ce prix.
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