2008/09 : La fin de l'hégémonie lyonnaise ?
Qui pourra empêcher Lyon de réaliser le grand huit ? Principal candidat à sa succession, le club rhodanien se méfiera plus particulièrement de Bordeaux et Marseille. Bordeaux aurait-il donné le ton de la saison en dérobant le Trophée des Champions à Lyon ? Oui, la question se pose : après un dernier exercice particulièrement réussi, les Girondins ont-ils les moyens de mettre un terme à la suprématie lyonnaise ? A l’hégémonie rhodanienne qui dure depuis 2002… Tous les voyants sont au vert en tout cas sur les bords de la Gironde. L’effectif n’a quasiment pas changé et a sans conteste été renforcé par l’arrivée de deux jeunes bleuets ambitieux, Yoann Gourcuff et Yoan Gouffran, sans oublier celle d’un homme d’expérience, l’Argentin Diego Placente, acteur d’une finale de Ligue des Champions lors de son passage au Bayer Leverkusen. Du coup, Bordeaux semble bien paré pour affoler les défenses adverses avec l’ancien Milanais en numéro 10, derrière un tandem Cavenaghi-Gouffran prometteur. A moins que Chamakh ne vienne troubler cet ordonnancement… Laurent Blanc, lui, a soif de démontrer que sa belle première saison en tant qu’entraîneur ne devait rien au hasard et son sens de la gestion d’équipe lui permettra sans doute de gérer au mieux cette concurrence accrue au sein de son groupe. Seule l’inconnue Ligue des Champions, grosse dévoreuse d’énergie, demeure un obstacle à même de contrecarrer la montée en puissance bordelaise. Un obstacle dont Lyon a appris à prendre la mesure au fil des ans. Ce qui fait du club dirigé par Jean-Michel Aulas l’éternel candidat numéro 1 à sa propre succession. Sauf que la dernière saison aidant, l’OL n’apparait plus aux yeux de ses rivaux comme un ogre invincible. Et pourtant, son recrutement, sur le papier, s’avère judicieux. Coupet parti à l’Atlético Madrid, Lloris vient prendre la relève et brille dès sa première sortie officielle contre Bordeaux. Le «futur gardien des Bleus» a peut-être encore élu domicile près du Rhône… Squillaci désireux de voir son talent plus reconnu en Liga, la montagne Mensah débarque sans que Lyon n’y perde au change. Et que dire des arrivées d’Ederson, Makoun, Pjanic ou encore Piquionne, les trois premiers étant le symbole de cette volonté de rajeunir l’effectif mis à la disposition de Claude Puel. Courtisé depuis plusieurs années par les Lyonnais, l’ancien responsable lillois a enfin sauté le pas cette saison. Sa rigueur légendaire devrait ramener de l’ordre au sein d’une maison olympienne qui avait paru s’effriter l’an passé. D’où le départ de Ben Arfa vers Marseille , histoire d’apaiser la vie dans le vestiaire même si le Tricolore ne saurait être responsable de tous les tourments passés. Alors, Lyon en route vers son 8e sacre national ?
Hormis Bordeaux, les prétendants à un coup d’état ne devraient guère être nombreux. Le Paris SG devra déjà démontrer sa capacité à revenir vers le haut du tableau avant d’aspirer à plus grand. Longtemps dauphin de Lyon la saison passée, Nancy aura bien du mal à réitérer son coup de maître, surtout que sa défense s’est dépeuplée de manière inquiétante. Saint-Etienne , lui, paraît avoir les reins plus solides et rêverait de stopper la série de son meilleur ennemi. Avec les arrivées de Matsui, Monsoreau, Sauget et Grax, les Verts peuvent y croire en tout cas, eux qui ont inscrit dix buts lors de leurs trois derniers matches de préparation. Mais comme l’an passé, pour chercher le véritable troisième larron de cette Ligue 1, il faut plutôt tourner son regard sur les bords de la Canebière. L’homme providentiel, Eric Gerets, est resté malgré divers appels du pied. Cissé devrait l’imiter et les arrivées de Ben Arfa, Koné et Hilton ont de quoi séduire. Encore faut-il que les Phocéens ne ratent pas leur entame et que la mayonnaise prenne vite… Côté promus, Le Havre et Nantes, deux figures de l'histoire du football français, et deux exemples de la formation tricolore, sont de retour à ce que l'on serait tenté d'appeler leur place. Et que ce soit le HAC, doyen des clubs français, ou le FCN, inventeur (mais malheureusement plus vraiment détenteur) du « jeu à la nantaise », ils n'ont pas le droit de se manquer. Concernant Grenoble, le troisième promu, la donne est légèrement différente. Après 45 ans d'absence dans l'élite, le club isérois arrive un peu dans l'inconnu. Les actionnaires majoritaires japonais ont en tout cas réussi leur premier pari, à savoir faire remonter le Grenoble Foot 38 en Ligue 1 après lui avoir offert une enceinte toute neuve, le Stade des Alpes. Reste à concrétiser désormais sur le terrain malgré un recrutement plutôt modeste. Sedan, en 1999, avait relevé le pari de rester en première division pour son retour dans l'élite après 25 ans de disette. Pourquoi pas Grenoble ?
Sources modifiées : Sports.fr, Sport24, ....
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As Far Forever.