Séville veut son doublé Mercredi à Glasgow, le FC Séville affrontera l’Espanyol Barcelone en finale de la Coupe UEFA. Tenants du titre, les Andalous partiront logiquement avec les faveurs des pronostics.
Par Bastien Aubert
Les échos de la rencontre
Quoi qu’il arrive mercredi soir, le drapeau bicolore espagnol flottera sur Glasgow et Hampden Park. La ville écossaise sera en effet la capitale de l’Espagne le temps d’une journée avec une finale de la Coupe UEFA mettant aux prises le FC Séville et l’Espanyol Barcelone. Ce sera même la première fois que deux équipes ibériques s’affronteront en finale de la compétition. Tenants du titre sur la scène européenne, les Sévillans n’ont pas pu profiter de l’effet de surprise cette année et se sont déjà fait quelques frayeurs, notamment face au Shakhtar Donetsk avec un but salvateur de son gardien Andres Palop ! La solidarité fait donc partie des forces de l’effectif sévillan, réputé pour posséder un vrai potentiel physique et dont le jeu est régulièrement défini comme celui d’une équipe «à l’anglaise avec une pointe de latin». Le groupe est bien équilibré avec un gardien sûr, le latéral brésilien Daniel Alvès (élu meilleur joueur de la dernière édition) et une attaque de feu composée de joueurs imprévisibles comme Frédéric Kanouté et Javier Chevanton. Juande Ramos devra pourtant résoudre un vrai casse-têtes : la défense. Indiscutable titulaire en charnière centrale avec son compère Javi Navarro, Julien Escudé ratera la rencontre pour cause de suspension. Un manque de repères qui pourrait amener son entraîneur à changer de dispositif. Du 4-4-2, il pourrait ainsi passer à un 4-3-3, voire faire évoluer Renato derrière l’indispensable Kanouté. Quoi qu’il en soit, le FC Séville tentera de devenir la deuxième équipe à conserver son titre (après le Real Madrid dans les années 1980).
En face, l’Espanyol Barcelone n’a pas le même statut, avec une seule finale disputée et perdue en 1988 contre le Bayer Leverkusen aux tirs au but. Un souvenir amer pour l’actuel entraîneur Ernesto Valverde, présent lors de cette rencontre. Longtemps mésestimé durant son parcours, l’Espanyol n’a pourtant jamais connu de véritable accroc pour composter son billet pour l’Ecosse. Mieux, les Catalans ont remporté haut la main le duel des attaques les plus prolifiques qui l’opposait au Werder Brême en demies. Déjà en quarts contre le Benfica Lisbonne, le statut d’outsider ne semblait pas leur déplaire et ils l’assument encore aujourd’hui. Depuis le début de la semaine, les Catalans ont même investi les installations de Dumbarton FC, équipe de 3e division écossaise, après avoir pris leurs quartiers près du Lac Lomond à 35 km de Glasgow. Histoire de retrouver des vertus mises à mal le week-end dernier après une défaite face au Real Madrid à Santiago Bernabeu (3-4 après avoir mené 3-1). Les coéquipiers d’Ivan De La Pena se seront-ils remis de ce cuisant échec chez l’ennemi intime ? Absent de la demi-finale à Brême, «Little Bouddha» a soif de revanche d’autant qu’il sera le joueur le plus expérimenté sur la pelouse du haut de ses deux sacres dans l’épreuve (1997 et 1999). Depuis plusieurs mois, l’ancien joueur de l’OM revit dans le club barcelonais en imposant son jeu créatif et sera l’un des joueurs capables de faire vaciller l’arrière-garde andalouse. Une défense remaniée qui devrait également souffrir devant la présence du massif Walter Pandiani sur le front de l’attaque (11 buts dans la compétition et auteur d’un hat-trick contre le Real) et la malice du capitaine Raul Tamudo.
La composition des groupes :
Le groupe sévillan
Palop, Cobeno - Hinkel, Daniel Alves, Aitor Ocio, Javi Navarro, Dragunitovic, David - Jesús Navas, Fernando Sales, Maresca, Poulsen, Renato, Martí, Duda, Puerta, Adriano - Alfaro, Kanouté, Kerzhakov, Chevantón, Luis Fabiano.
Le groupe barcelonais
Gorka, Chica, David García, Lacruz, Costa, Pandiani, Zabaleta, De la Peña, Luis García, Riera, Velasco, Kameni, Ito, Jônatas, Moha, Rufete, Torrejón, Coro, Jarque, Moisés, Tamudo, Julián, Ángel.
Ils ont dit…
Attendu comme le messie du côté de l’Espanyol Barcelone, Ivan De La Pena évacue la pression comme il peut : «C’est vrai que Séville aime jouer mais ils sont aussi très bons pour mettre la pression sur leurs adversaires. Ils sont très agressifs dans la façon dont ils prennent possession de la balle et dans la façon dont ils la jouent : c’est une équipe très compétitive. Le fait qu'ils soient dans trois compétitions en même temps à ce moment de la saison indique que Séville est peut-être bien l'équipe du moment en Europe», a-t-il avoué sur le site officiel de l’UEFA pendant que Francisco Rufete parle de match de nos vies.
Juande Ramos, ancien de la maison barcelonaise, reste plus posé mais n’apprécie guère le fait de partir avec les faveurs des bookmakers : «Nous ne voulons pas être assommés par ce statut de favoris car l’Espanyol a toujours été un adversaire de taille. Depuis deux ans que je suis aux commandes de Séville, nous ne l’avons battu qu’à une seule reprise. Il y a juste quelques semaines…», a-t-il avoué sur la BBC.
Historique des confrontations :
Les deux équipes ne se sont jamais rencontrées en Coupe UEFA. A noter que la finale sera arbitrée par le Suisse Massimo Busacca.
En LIVE à 20h45
Espanyol-FC Séville
Werder Breme - Espanyol Barcelone 1-2
