Lille -LOSC-

A la veille de son anniversaire, Yohan Cabaye disputera un derby du Nord qui lui tient particulièrement à cœur. Le Tourquennois, habitué à jouer ces matchs depuis tout petit, mesure mieux que personne l’importance d’une telle confrontation...

A bientôt 21 ans, le milieu de terrain défensif du LOSC augmente son temps de jeu de saison en saison. Yohan Cabaye, utilisé par Claude Puel à 22 reprises depuis le début de saison, toutes compétitions confondues (14 fois en L1, 7 en UEFA Champions League et 1 en coupe de la Ligue pour 2 buts), est devenu un pion essentiel de l’entrejeu lillois. L’international Espoirs français aborde un derby qu’il attend de pied ferme...

Yohan, le LOSC revient à Bollaert, mais cette fois pour disputer une rencontre de Ligue 1 Orange...
Nous revenons en effet dans une enceinte que nous connaissons mais bien pour disputer un match à l’extérieur. C’est vrai que nous avons la chance d’y avoir réalisé plusieurs matchs d’UEFA Champions League cette saison mais ne nous trompons pas, il faut s’attendre à une chaude réception. Hormis ça, il est clair que c'est un vrai stade de foot où le public est proche de ses joueurs. C'est très agréable d’y jouer.

Vous sentirez-vous tout de même un peu comme chez vous ?
Pas vraiment puisque c’est Lens qui reçoit cette fois-ci. Nous avons juste quelques repères avec ces trois matchs de coupe d’Europe. Ce sera donc bien plus difficile pour nous mais nous verrons cela le week-end prochain.

Comment abordes-tu ce derby ?
Avant toute chose, ce sera un match avec trois points à prendre au bout. C’est très important d’essayer de les décrocher dans cette course au championnat. Après, c’est vrai que dans un second temps on parle de suprématie régionale lorsque l’une ou l’autre équipe gagne. Pour obtenir un succès là-bas, nous devrons nous concentrer sur notre jeu face à des Lensois qui n’ont certainement pas oublié le match aller au Stadium Lille Métropole (4-0).

Quelle sera la clé de cette rencontre ?
Nous savons qu’en cas de défaite nous serons distancés. Il est inutile de se mettre une pression supplémentaire. Notre objectif est de revenir sur eux. Si le mois de janvier semble chargé, ce match face à Lens reste une priorité.

Ce derby sonne comme un sommet du championnat...
Les deux équipes sont très bonnes ces derniers temps, il suffit de voir le classement. Vingt deux bons acteurs seront sur la pelouse donc ça donnera certainement un très bon match avec de beaux duels en perspective.

Comme tu le disais, le RCL n’a pas dû oublier le match aller ?
Lens n’est plus la même équipe qu’au mois d’août. Ils l’ont largement démontré en restant pour le moment dauphin de Lyon et samedi dernier à Nancy en coupe. Mais ce qui nous intéresse, c’est d’être présents samedi à 17h10, le reste n’a aucune importance.

Pour finir Yohan, ce derby revêt certainement un caractère particulier pour un Nordiste comme toi ?
Le derby reste une confrontation spéciale pour moi puisque j’ai eu la chance d’en disputer un paquet étant plus jeune. Je rêvais de pouvoir en jouer au plus haut niveau. Maintenant que j’ai atteint ce but, il faut tout faire à chaque fois pour le remporter. C’est sûr qu’en tant que Nordiste, je n’ai vraiment pas envie de perdre ce match. Mes équipiers non plus bien entendu, mais quand on est de la région, c’est tout de même l’échéance qu’on coche en premier sur le calendrier...

Propos recueillis par Jonathan Martin, à Luchin.

Le défenseur du RC Lens, Marco Ramos (23 ans), garde un mauvais souvenir de son premier match sous le maillot lensois face au LOSC (4-0). Le joueur aborde ainsi cette deuxième manche du derby avec un tout autre état d’esprit…

Quels souvenirs gardes-tu de la première manche de ce derby face au LOSC (4-0) ?
Il est clair que ça s’était mal passé pour moi et le club puisque nous avions lourdement chuté face à cette équipe de Lille. Mais en fait, ce match aller a été le déclic de ma saison même si après, pendant dix quinze jours, je n’étais pas très bien dans ma tête. Ça m’a permis de me réveiller, de travailler deux fois plus à l’entraînement pour remonter la pente et montrer par la suite un autre visage sur le terrain. Et aujourd’hui, je suis plus en confiance, ce qui me permet de tenter plus de chose.

Kader Keita t’avait mis en difficulté à l’aller sur la pelouse du Stadium Lille Métropole…
Il m’avait fait passer une sale soirée… C’est un joueur imprévisible qui joue à l’instinct. Mais je suis aujourd’hui dans un tout autre état d’esprit et aborde la seconde manche de ce derby beaucoup plus sereinement. Maintenant, je pense que Kader Keita est peut-être le meilleur joueur de Ligue 1 à ce poste. Je sais donc que ça va être difficile mais je veux me racheter de ce match aller pour montrer que ce n’était qu’une erreur de parcours.

Justement, comment vas-tu aborder ce match face au LOSC ?
Nous allons avoir un état d’esprit revanchard, notamment pour nos supporters, car on leur doit quelque chose et ils nous ont toujours soutenu. Dans ce derby, même si nous ne gagnons pas 4-0, il faut que nous ramenions les trois points, d’autant que ça nous permettrait de mettre Lille à sept points de nous au classement. Nous avons tous envie de faire un gros match pour effacer ce 4-0 de l’aller, montrer que nous sommes à notre place dans ce championnat et que nous avons les moyens de conserver notre seconde place jusqu’à la fin de la saison. Maintenant, nous savons également que ce derby va être difficile car Lille possède une équipe de battant et va tout donner pour bien négocier ce rendez-vous.

Ce derby est également l’occasion de retrouvaille avec Nicolas Plestan…Je le connais depuis l’âge de quatorze ans puisque nous étions ensemble au centre de formation de Monaco. Ce qu’il fait maintenant est assez exceptionnel. Et ça fait toujours plaisir de se retrouver.

Que penses-tu du potentiel de cette équipe lilloise ?
En dehors de Keita et Plestan dont nous venons de parler, ils ont de très bons joueurs comme Makoun qui est l’un des meilleurs milieux récupérateur du championnat ou Bodmer qui apporte la petite touche technique. Ils ont un bon collectif avec des individualités qui ressortent comme ça peut être le cas chez nous.

Que t’inspires le parcours du LOSC dans cette saison 2006-2007 ?
Ils ont eu un peu de mal à terminer l’année 2006, ce qui est normal avec l’accumulation des matchs. Ils ont laissé pas mal de points en route notamment à domicile puisqu’ils restent sur trois résultats nuls. Mais plus globalement, depuis le début de la saison, c’est l’une des équipes qui peut prétendre à cette deuxième place. Ils ont été assez impressionnants en début de championnat avec des joueurs qui sont ressortis du lot comme Keita ou Odemwingie. Défensivement, ils ont été également très costauds. Ils sont bien repartis en 2007 en se qualifiant à Metz en Coupe de France. La trêve a fait du bien à tout le monde que ce soit dans les jambes ou dans la tête. Ils vont être à 100% sur ce derby et ce sera à nous de répondre présent…

Quelles seront les clés de ce derby ?
Je pense que l’équipe qui gagnera le plus de duels mettra toutes les chances de son côté pour aller chercher la victoire. Ça risque de se jouer dans ce secteur même si la situation peut aussi se décanter sur un coup de pied arrêté. Et forcément, nous aurons un état d’esprit revanchard par rapport au match aller car nous avions été inexistants et voulons montrer à cette équipe de Lille que c’était une erreur.

Propos recueillis par Frédéric Coudrais à la Gaillette

Le milieu de terrain du LOSC, Mathieu Debuchy, aborde la seconde manche du derby face Lens avec beaucoup de détermination, samedi (17h10), au Stade Félix-Bollaert pour la reprise du championnat…

Le LOSC a bien négocié son premier match de l’année 2007 en allant s’imposer à Metz (0-2) en Coupe de France…Il est vrai que l’on pouvait se poser des questions sur notre état de fraîcheur après le stage du Touquet de la semaine dernière. Nous ne savions pas trop ce que ça allait donner. Finalement, tout s’est bien passé et nous avons réussir à tenir la distance tout au long de la rencontre. Physiquement, nous étions bien et ça nous a aidé à réaliser une bonne performance à Metz. Maintenant, la suite dans cette Coupe de France nous emmènera à Strasbourg avec un nouveau tirage au sort difficile. Il ne sera pas simple d’aller jouer là-bas, surtout au mois de janvier…

Comment vas-tu aborder ce derby face à Lens ?
Je pense qu’il faut s’attendre à un tout autre match par rapport à l’aller car le contexte sera complètement différent. Ça va être un gros derby même si nous ne savons pas comment vont se présenter les Lensois. Le match risque d’être assez équitable avec deux équipes qui se valent et sont positionnées dans le haut du classement de la Ligue 1. A nous de tout faire pour gagner ce derby. Il est important de bien négocier ce rendez-vous pour rester collé en haut du classement car nous sommes aujourd’hui à quatre points de Lens. Il ne faut pas les laisser s’échapper au classement.

Comment envisages-tu le scénario de ce match ?
Les deux derniers derbys ont été spectaculaires avec le plein de buts à chaque fois. Tout dépendra de l’état physique des deux équipes mais je pense que les duels vont être importants. Il va y avoir une grosse densité physique et il peut y avoir à nouveau beaucoup de buts ou alors le match peut être complètement fermé comme c’est parfois le cas dans ce genre de rendez-vous. J’espère simplement que le scénario de ce derby tournera en notre faveur, peu importe le score…

Les Lensois vont être certainement revanchards par rapport à la claque reçue au match aller sur la pelouse du Stadium Lille Métropole face au LOSC (4-0)…
J’ai vu dans les journaux qu’ils en parlaient déjà et qu’ils étaient tous animés par un état d’esprit revanchard. Mais comme je l’ai dit, il faut s’attendre à rencontrer une toute autre équipe de Lens. Et si nous pouvons réitérer le même genre de performance que lors de la première manche, il ne faudra pas s’en priver. A nous de tout faire pour mettre toutes les chances de notre côté.

Et vous commencez à bien connaître cette pelouse de Bollaert…Ça ne peut qu’être un avantage d’avoir des repères sur cette pelouse de Bollaert car nous avons disputé trois matchs depuis le début de la saison dans ce stade par le biais de la Champions League. Nous avons maintenant l’habitude de jouer dans cette enceinte mais il est certain que l’ambiance sera hostile à notre égard même si nos supporters seront derrière nous pour ce grand rendez-vous.

Que t’inspires le potentiel de cette équipe de Lens ?
C’est une bonne équipe avec un bloc défensif costaud et des joueurs rapides sur le plan offensif. Ça va très vite devant et leur jeu est très physique car ils ont du répondant dans ce domaine de par leur gabarit. De notre côté, nous serons prêts avec également des arguments à faire valoir au sein de notre équipe. Je ne vois pas pourquoi nous n’arriverions pas à faire quelque chose là-bas.

Quelles seront les clés de ce match ?
Il sera très important de bien entamer le match et ne pas attendre une mi-temps à se mettre dedans comme ça a pu être le cas l’an dernier. Ensuite, il faudra essayer de marquer rapidement, remporter un maximum de duels pour ne pas leur laisser le loisir de nous mettre la pression et de développer leur jeu. A nous de répondre présent pour être au-dessus d’eux lors de ce derby, tout simplement.

D’un point de vue personnel comment abordes-tu cette deuxième partie de la saison ?
J’espère que nous allons réaliser une bonne deuxième partie de saison pour pouvoir terminer à nouveau dans le haut du classement en championnat. Et personnellement, les sensations reviennent progressivement en enchaînant les matchs, ce qui me permet de retrouver le rythme de la compétition. Car après six mois sans jouer, ce n’est jamais évident de revenir, d’autant que l’équipe avait des rencontres de haut niveau à disputer. C’est important pour moi de vite retrouver mon niveau pour jouer ce genre de match.

Que peut-on te souhaiter pour cette année 2007 ?
Continuer notre route en Champions League en négociant au mieux notre double confrontation avec Manchester et décrocher un nouveau billet pour cette Champions League par le biais du championnat. Et pourquoi pas faire quelque chose en Coupe de France car ça serait une récompense pour ce groupe qui vit une belle aventure depuis plusieurs saisons et pour le club dans son ensemble. Ensuite, j’espère ne plus avoir de blessure, ce serait une bonne chose…

Propos recueillis par Frédéric Coudrais au Domaine de Luchin

En ce début d’année 2007, la Ligue 1 Orange reprend ses droits. A l'occasion de la 20e journée, le LOSC se déplace à Lens pour un derby du Nord qui s’annonce formidable (samedi 17h10). Le classement des deux équipes laisse en effet augurer un très bon match de football...

Nouvelle année, nouvelles ambitions

Le LOSC a définitivement tourné la page 2006. L’année 2007 ouverte depuis peu va permettre au club nordiste de tutoyer à nouveau le gratin du football avec des échéances exceptionnelles en perspective. Question calendrier, il ne sera pas de tout repos. Prenons simplement les six premiers matchs de L1 à jouer : Lens, PSG, Bordeaux, Nantes, Toulouse et Lyon. En ajoutant à cela le 16e de finale de coupe de France à Strasbourg et la double confrontation face à Manchester United fin février début mars, on obtient un programme très relevé pour la formation lilloise. Selon Claude Puel, il faut pourtant redémarrer la saison en trombe : « Nous avons eu un après "Milan" difficile à gérer fin décembre. Il faut rapidement rattraper notre retard et les points perdus en route. Mais nous sommes bien revenus, nous avons récupéré de la fraîcheur physique et surtout mentale. Maintenant, repartons de plein pied car nous allons rencontrer des adversaires de qualité, très costauds. » La remise en jambes des Dogues s’est en effet bien déroulée au soir du 6 janvier à Metz (0-2). Avec une qualification en coupe de France acquise dans la sérénité, le LOSC n’attend plus que le derby pour confirmer. « Il était intéressant de voir à Metz où nous en étions par rapport au stage effectué au Touquet, explique l’entraîneur lillois. Le groupe s’est très bien comporté et nous sommes repartis sur de bonnes bases au niveau de l’état d’esprit et du collectif. En décembre, beaucoup de joueurs étaient usés et avaient besoin de recharger les batteries. Mais un bon match à Metz n’augure pas forcément une bonne prestation à Lens... »

Derby d'en haut

En août dernier, le club lillois avait repris le chemin de la L1 à Rennes avant de jouer le derby au Stadium Lille Métropole (4-0). Cette fois, c’est bien par cette confrontation régionale que Lillois et Lensois redémarrent. Une rencontre placée dans les hauteurs du classement actuel. Lens dauphin de Lyon face à un LOSC cinquième à quatre points des Sang et Or, voilà ce qu’on peut véritablement appeler un sommet du championnat. « C’est un match particulier à prendre comme une rencontre d’UEFA Champions League ou une finale. », n’hésite pas à annoncer Peter Odemwingie. Un match à enjeu, un podium à conquérir ou à défendre, une rencontre toujours aussi attirante au niveau régional, voici les ingrédients qui seront réunis demain à Bollaert. « N’oublions pas qu’au bout de ce match, trois points sont à prendre alors qu’eux en possèdent quatre d’avance sur nous, rappelle le coach nordiste. L’objectif est de réduire ou de maintenir l’écart. C’est un gros match c’est sûr, notamment de notre côté où plusieurs joueurs sont issus du centre de formation et jouent donc des derbys depuis tout petits. Malgré cela, il ne faut pas effacer que ce qui compte, c’est d’être présent dans la durée. L’an dernier, Lens nous avait battu sur son terrain (4-2) mais au final nous avions terminé la saison devant eux, c’est ça l’important. » Cette fois, c'est Lens qui devance le LOSC au classement. Pourtant, de nombreuses statistiques rapprochent les deux clubs. Lens et Lille possèdent la même différence de buts (+. Et dans chaque rang, une équipe dispose du meilleur buteur actuel de L1 (Bodmer et Dindane, 8 buts).

Comme à la maison ?

Quoi qu’il en soit, samedi après midi, le LOSC et le RC Lens se livreront à une belle bataille dans une enceinte bien connue. Si les Sang et Or ont pour habitude de se servir de leur douzième homme pour pousser leur équipe à Bollaert, les Dogues ne seront pas perdus dans cette antre qu’ils connaissent bien. Le LOSC y a déjà disputé ces trois matchs d’UEFA Champions League à "domicile" cette saison (Milan, Athènes, Anderlecht). « Bollaert c’est particulier, concède Claude Puel. Nous avons certains repères. C’est vrai que pendant la coupe d’Europe, il y a beaucoup de ferveur. Le stade sera bien entendu moins acquis à notre cause cette fois-ci. Néanmoins, quand j’entends parler de rivalité, je pense qu’il y en a plus de club à club car nous avons reçu beaucoup de messages de sympathie du public lensois par rapport à notre parcours européen, et ça c’est très sympa. » Pas question donc de se tromper. Le LOSC disputera bien son premier match de L1 en 2007 à l’extérieur, ce qui n’empêche pas Peter Odemwingie d’ironiser : « On connaît Bollaert, ça va être un peu comme chez nous. (sourire) », avant d'ajouter : « C’est sûr que ce sont des matchs importants que les supporters attendent particulièrement. Mais restons nous-mêmes, même si le derby est un match à remporter. Il faut que ça se déroule dans le respect. Après comme dans tout match, il peut toujours y avoir des tensions, mais nous devons savoir passer au-dessus. Et en même temps, si Lens n’existait pas, il n’y aurait pas de derby... »

Milan Bisevac, le nouveau joueur de l'arrière garde sang et or, devra patienter pour faire ses débuts sous son nouveau maillot. Une blessure aux adducteurs tiendra l'international serbe éloigné des terrains durant deux semaines.

Le derby du Nord contre Lille, qui passionne comme à l'accoutumée toute une région, se jouera samedi sans l'ailier Issam Jemâa puisque l'international tunisien est suspendu pour avoir été exclu en Coupe de France contre Nancy le week-end dernier (3-3, 9-8 t.a.b.).

Francis Gillot n'a affaire à aucune défection pour composer sa défense. Vitorio Hilton est apte. L'entraîneur artésien enregistre par ailleurs le retour de Marco Ramos, débarrassé de son virus. De son côté, Jussiê est rentré de vacances du Brésil avec quatre jours de retard et ne devrait pas être aligné d'entrée, les dirigeants ayant goûté avec modération la frasque de leur attaquant.

Sylva dans le groupe ?
Du côté de Lille, Tony Sylva, victime d'une fracture de l'auriculaire de la main gauche au début du mois de décembre, a repris le chemin de l'entraînement et pourrait figurer dans le groupe retenu par Claude Puel. Il y a de fortes chances que son retour, initialement prévu fin janvier.
Au cas où il ne retiendrait pas le portier sénégalais, Grégory Malicki se tient prêt. Le coach nordiste pourra compter aussi sur son défenseur Grégory Tafforeau, définitivement remis de sa blessure aux adducteurs. En revanche, le milieu Stéphane Dumont, de retour avec la réserve en milieu de semaine, risque d'être un peu juste pour jouer contre les Sang et Or.

Lens et Lille disputent un derby de haut niveau ce samedi sur la pelouse d'un stade Bollaert que les Dogues connaissent bien pour y évoluer en Ligue des champions. Francis Gillot, l'entraîneur lensois, affiche de hautes ambitions pour ce match. Pas forcément pour une question de rivalité régionale mais, plus sûrement, pour «faire le break» avec l'un des adversaires du Racing dans la course à la C1.

«Francis gillot, sur Onzeo, la chaîne du RC Lens, Gervais Martel, a déclaré : «On va le gagner ce match, il faut le gagner !». Qu'en pense l'entraîneur ?
Evidemment qu'il faut le gagner, comme tous les matchs. Ce n'est pas une nouveauté qu'il ait dit cela. Que ce soit Lille ou un autre club, on est presque dans l'obligation de l'emporter pour faire le break avec les clubs qui suivent : Lille, Saint-Etienne, qui nous rendra visite dans quinze jours. On va tout faire pour gagner. On verra si on peut effectivement le faire samedi.

Existe-t-il une volonté de revanche par rapport au match aller, perdu 4-0 au Stadium de Villeneuve d'Ascq ?
C'est du passé. Il ne faut pas tout confondre et rentrer dans une bataille de rue qui ne va rien nous amener, pour nous ou pour le spectacle. On a d'autres arguments. Nous avions été très mauvais au niveau de l'esprit et du football lors du match aller. Nous avions pris quatre buts en étant réduits à dix au bout de trente minutes de jeu. On avait confirmé dans le mauvais sens nos mauvaises dispositions quinze jours après, à Saint-Etienne, en étant menés 3-0. Depuis, nous avons rétabli la situation en reprenant quatre points d'avance sur Lille. C'est pas mal. En août, on ne pensait jamais être quatre points devant Lille cinq mois après. Il faut apprécier.

Le mois de janvier 2006 n'avait pas été bon. Avez-vous des craintes en 2007 ?
Il n'y a que l'année dernière où nous n'avons pas été bons pendant le 15 janvier et le 15 février. Maintenant, il n'y a qu'un mois où nous n'avons pas été bons. Il y a des clubs qui ne sont pas bons pendant six mois ! L'année dernière c'était un petit peu spécial. Il y a deux ans, quand nous avions repris l'équipe avec le staff, nous avions eu une très bonne période, avec trois victoires consécutives. Il ne faut pas tout mélanger. Le passé est le passé. On a bien démarré 2007 à Nancy en nous qualifiant en Coupe de France. Il faut rectifier ce qui n'a pas été.

C'est-à-dire ?
On a des problèmes pour vite rentrer dans les matchs. On sait également que nous sommes capables de refaire surface quand nous comptons un ou deux buts de retard. On l'a prouvé à Nice, avant la trêve, et à Nancy. C'est toujours intéressant de pouvoir compter sur des joueurs qui ne lâchent rien, même menés au score.

Les Lillois connaissent Bollaert puisqu'ils y évoluent en Ligue des Champions. Est-ce un avantage pour eux ?
Je n'en sais rien. L'année dernière, à Bollaert, ils n'avaient pas été bons et avaient vite été menés 3-0 (4-2 au final). D'une année à l'autre, on ne sait jamais comment cela va se passer, même s'il est vrai qu'ils ont fait deux trois matchs chez nous et ont peut-être un peu plus de repères. Mais ce n'est pas là-dessus que cela va se jouer.

C'est un derby de haut de tableau. Peut-il être décisif selon vous dans la course à la Ligue des Champions ?
Il faut arrêter les "guéguerres" entre Lille et Lens. Il y a un bon match à jouer, pour le public, qui a envie de voir du spectacle. Il faut laisser de côté toute cette rancoeur. Je ne sais pas d'où elle vient. Avec Valenciennes, elle n'existe pas. En plus, après le derby aller, à Villeneuve d'Ascq, j'ai vu des joueurs de Lens, même en ayant pris 4-0, aller vers des Lillois. Ils se connaissent. Ce n'est pas là-dessus qu'il faut jouer. Il faut arrêter d'envenimer un peu une atmosphère qui peut être une atmosphère de fête. Cela n'amène pas grand-chose. De toute façon, on a envie de gagner tous les matchs. Lille est concurrent pour jouer la Ligue des Champions. Mais, dans quinze jours, nous recevrons Saint-Etienne et nous serons dans le même état d'esprit.»

Propos recueillis par Olivier Maillard, à la Gaillette, Avion

1-1 dommage pour Lille mais le score est assez logique;joli but de Bastos qui se révèle en ce début d'année 2007 aprés déjà une bonne prestation face à Metz( avec un corner direct et une passe décisive toujours sur corner) et une belle égalisation lensoise suite à un centre de la droite d'Aruna et un reprise du plat du pied de Jussie qui venait juste d'entrer;l'écart reste de 4 points entre les équipes!

Du beau monde
Raymond Domenech, Pierre Mauroy et Martine Aubry notamment étaient présents dans les travées de Bollaert pour assister à ce derby qui s'est conclu sur un match nul (1-1).
Martine AUBRY s'est vu faire cette remarque cinglante de Guy Roux, consultant sur Canal plus et un rien persifleur.
"Martine Aubry vient voir ce qu'est un stade de football"

Réaction Françis GILLOT (Lens)
"On prend un but que l'on n'attendait pas, Lille ayant peu d'occasions. En un quart d'heure, il a fallu marquer un but et on a égalisé de jolie façon. Le match nul est logique. Les deux équipes ont essayé de faire du spectacle même si ce n'était pas du grand spectacle"

Réaction Claude PUEL"Vu la physionomie du match et les occasions, on est déçu de s'être fait rejoindre. Le match était fermé, solide avec beaucoup d'intensité. On n'avait fait le plus difficile mais on n'a pas su garder le résultat. C'est la déception qui domine. "

Les deux jeunes joueurs lillois, Flavien Le Postollec et Dieudonné Owona, ont été prêtés pour les six prochains mois au FC Brussels (D1 belge).
Le jeune milieu de terrain du LOSC, Flavien Le Postollec (22 ans), lié au club lillois jusqu’en juin 2008, vient de s’engager pour les six prochains mois avec le FC Brussels (D1 belge), actuellement seizième da la Jupiler League et entraîné par l’ancien joueur et entraîneur du FC Metz, Albert Cartier, dans le cadre d’un prêt.
Arrivé en provenance de Martigues en juillet 2005, Flavien Le Postollec a fait ses premiers pas en Ligue 1 Orange la saison dernière lors de la réception de Metz (3-1) dans le cadre de la 24è journée de championnat en remplaçant Matthieu Chalmé à la 84e minute de la partie. Dans la foulée, le joueur fêta sa première titularisation à Lorient (0-1) lors des seizièmes de finale de la Coupe de France.

Le jeune défenseur latéral gauche, jusqu’ici pensionnaire de l’équipe de CFA du LOSC, Dieudonné Owona (20 ans) – lié au club lillois jusqu’en juin 2007 – a suivi le même chemin en signant également aujourd’hui un prêt de six mois en faveur du club belge du FC Brussels.

Cabaye : "Refaire le coup de Metz..." - 17/01/07
Les Dogues ont effectué un passage éclair du côté de la L1 samedi dernier à Lens (1-1). Ils retrouvent la coupe de France samedi à Strasbourg. A cette occasion, Yohan Cabaye livre son ambition d’aller le plus loin possible dans cette compétition...
Yohan Cabaye a fêté ses 21 ans le 14 janvier dernier. Le milieu de terrain défensif revient sur le derby du Nord qu’il a disputé la veille avec le LOSC et nous fait vivre ce Lens-LOSC de l’intérieur. Mais il ne s’arrête pas là. L’International Espoirs évoque son ambition et celle du club dans la prochaine compétition à disputer, la coupe de France...
Yohan, peux-tu revenir sur le dernier match du LOSC à Lens ?
A Bollaert, nous sommes sortis frustrés d’avoir subi cette égalisation. Il nous a manqué dix minutes, c’est vraiment dommage. Je pense que nous aurions largement mérité la victoire. Sur le plan de la combativité, de l’envie, nous y étions. Nous avons été présents jusqu’au bout mais nous perdons deux points importants dans la course au championnat. Heureusement, le chemin de la L1 est encore long et nous avons encore le temps de revenir sur eux.

C’était un match de haut niveau. On imagine que ça s’est ressenti sur le terrain ?
Nous nous attendions à livrer ce genre de combat. Nous avions étudié le jeu de Lens et nous avons fait notre boulot. Malheureusement, nous prenons un but qui coûte cher. Après, mis à part ce dénouement, c’était un très beau match, un vrai match de coupe d’Europe. C’est vrai que nous étions préparés à disputer une rencontre de ce niveau.

A l’occasion de ce derby, tu étais titulaire. Peux-tu nous parler de ta prestation ?
Personnellement, je me suis senti bien dans le rythme, dedans. Après, je n’ai pas pu toucher énormément de ballon car il n’y avait pas beaucoup d’espace dans l’entrejeu. J’ai fait mon travail, mais quand tu ne touches pas trop la balle à ce poste, c’est gênant.

Comment s’est sentie l’équipe au coup de sifflet final ?
Au terme de cette rencontre, nous étions tout de même un peu émoussés, comme après chaque match, car on se donne tous à fond. Mais se faire égaliser sur la fin, ça fait mal. Du coup, il n’y avait pas d’euphorie dans le vestiaire, au contraire, c’était très calme. Nous étions même un peu abattus. Mais tout cela est terminé, mettons cela de côté et reconcentrons-nous. Car samedi, un gros match nous attend.

Justement, venons en à la coupe de France avec ce nouveau tirage à l’extérieur...
Strasbourg, c’est très dur. C’est une autre compétition mais on s’attend à une rencontre difficile. On sait que ce n’est pas le même style de match à disputer qu'en championnat. Quoi qu’il en soit, nous allons là-bas pour gagner et passer. Il faudra donc être mentalement et physiquement prêts à relever le défi.

Peux-tu nous dire un mot sur l’adversaire ?
On connaît cette bonne équipe de Strasbourg, très bien classée en Ligue 2 et en route pour la remontée en L1 (le RCS est 3e de L2 avec 38 pts). Attention donc à ne pas tomber dans le piège. L’objectif, c’est de gagner, tout en réalisant un bon match. Après, il faudra surtout éviter les prolongations car nous rejouons très vite en championnat, le mercredi, face au PSG.

La coupe de France est-elle un objectif prioritaire ?
Il nous reste trois compétitions, trois épreuves dans lesquelles nous souhaitons nous donner à fond. L’année passée, nous étions parvenus à nous hisser jusqu’en quart de finale de cette coupe au Parc des Princes (élimination face au PSG 2-1). Nous ne voulons pas passer à côté de la qualification et atteindre la finale. Avant cela, nous avons déjà un gros seizième à disputer.

La dernière confrontation face à Strasbourg en élimination directe, c’était en 21 décembre 2004 en coupe de la Ligue. Il faisait -10°...
J’étais présent sur la pelouse ce soir là. Ce n’est pas un très bon souvenir. Je pense cependant que les conditions seront différentes. Mais Strasbourg est une équipe qui joue bien, composée de joueurs de qualité avec un coach médiatique (Jean-Pierre Papin) en route pour la montée. Tout comme l’était notre premier adversaire dans cette compétition début janvier. A nous de refaire le coup de Metz...

Propos recueillis par Jonathan Martin