Il n’est pas arrivé depuis très longtemps, pourtant il s’est déjà parfaitement intégré au groupe lillois. Luis Yanes a tout ce qu’il faut pour devenir un pion essentiel de la formation losciste.
Luis, peux-tu nous décrire ton arrivée au club et tes impressions maintenant que le premier stage est lancé ?
Ma première réaction fut très positive en arrivant au LOSC. C’est une fierté d’arriver ici car c’est un club qui a très bonne réputation. On ne peut pas demander beaucoup plus en terme d’accueil. Tout s’est très bien passé. J’espère désormais que je vais pouvoir apporter toute mon expérience et mon savoir à l’équipe car je n’ai pas envie de décevoir le groupe.
Justement, puisque tu parles du groupe, quel est ton sentiment par rapport aux joueurs qui t’ont accueilli ?
Je tiens à remercier mes équipiers qui sont vraiment très gentils avec moi. Ils m’aident à m’intégrer au mieux et font déjà en sorte que j’apprenne un maximum de mots en français, ce qui sera bien sûr essentiel pour comprendre les consignes qu’on me donnera. Je parviens à me faire comprendre auprès de tout le monde, personne n’est fermé, au contraire, chaque équipier est à l’écoute et fait son maximum pour que je me sente chez moi.
Tu as en plus la chance de croiser une belle délégation brésilienne au LOSC...
C’est clair que le fait de pouvoir discuter avec Rafael, Michel Bastos, Emerson et évidemment Aurélien (ndlr : Chedjou a fait ses classes à Villarreal et parle parfaitement l’espagnol), me permet d’apprendre et de comprendre encore plus vite. Leur présence m’est indispensable.
En parlant de tout ce qui touche à l’Amérique du Sud, as-tu déjà pu constater une différence entre ce que tu as connu en Colombie et ce que tu découvres ici en France ?
A vrai dire, je ne connaissais pas la France avant d’arriver près de Lille. J’étais déjà venu en Europe, à Francfort exactement pour y rencontrer l’Allemagne en match amical mais c’est tout. Je confirme maintenant que la France est un pays magnifique. D’un point de vue sportif désormais, à titre comparatif, les stages d’avant saison sont aussi soutenus en Colombie. Mais c’est vrai que ce que nous vivons ici à l’Alpe d’Huez est encore un cran au-dessus, c’est un autre niveau d’exigence. J’espère que tout ce travail paiera et donnera un nouvel élan à ma carrière.
Ce nouvel élan dont tu parles a un lien avec le souhait de retrouver l’équipe nationale ?
Bien entendu. Hors je ne pourrai y retourner que si je parviens à démontrer une différence notable par rapport à ce que je produisais en Colombie. Le meilleur moyen d’attirer l’attention du sélectionneur est évidemment d’inscrire le plus de buts possibles. Mon souhait est de donner le maximum, ce qui m’offrira toutes les possibilités d’intégrer à nouveau la sélection nationale. Si je parviens à remplir mes objectifs, il n’y a pas de raison que je ne parvienne pas à y retourner au plus vite.
As-tu une idée de ce qui t’attend dans le championnat de France ?
En Colombie, les matchs de Ligue 1 sont retransmis sur le câble. J’ai donc eu l’occasion de suivre un peu ce championnat. Je dirais que le football français est bien plus rapide et physique qu’en Colombie. Toute est question de rapidité, de dynamisme. J’ai l’impression qu’on recherche beaucoup plus le duel aérien. J’ai très envie de m’y adapter au plus vite. Je sais néanmoins que je ne dois pas brûler les étapes. Alors à moi à faire en sorte que mon temps d’adaptation soit le plus efficace et le plus court possible.
Et qu’as-tu pu suivre du LOSC ?
J’ai surtout eu la chance de voir évoluer mon nouveau club en UEFA Champions League. Mes équipiers sont parvenus à atteindre les huitièmes de finale de cette grande compétition, preuve d’une qualité incontestable de cette formation. C’est maintenant à moi de me montrer à la hauteur.
Dimanche, le LOSC a un premier rendez-vous délicat face à Lyon en match amical. Comment abordes-tu cette échéance ?
Lyon est effectivement le club qui ressort le plus lorsqu’on parle du championnat français. Je suis très heureux de pouvoir affronter cette équipe dès dimanche. C’est un bon test de pouvoir se confronter au sextuple champion de France en titre.
Concernant le poste que tu devrais occuper, Claude Puel parlait d’un remplacement poste pour poste de Kader Keita. Qu’en penses-tu ?
J’ai vu Kader Keita évoluer. C’est un formidable joueur qui a énormément apporté au groupe et au club. Maintenant, je ne considère pas que je suis là pour simplement le "remplacer". Kader Keita a certes marqué son passage de son empreinte, ce qui m’intéresse, c’est ce que Luis Yanes sera capable de produire et d’apporter au groupe. Chacun possède son style de jeu. A moi d’imposer le mien.
Luis, que peut-on te souhaiter à l’aube de cette saison 2007-2008 ?
Personnellement, j’espère que j’aurai la chance de disposer de beaucoup de temps de jeu. Je souhaite vraiment disputer le plus de matchs possibles, apporter un maximum à l’équipe et tenter de retrouver les plus hautes places du championnat. Il sera important d’essayer de décrocher une coupe d’Europe pour la saison suivante car ce sont aussi ces compétitions qui permettent de grandir.